Denis, Paris 2016
Le CentQuatre-Paris 2017
Wayne, NYC 2014 (Actoral 2014)
Philippe, Paris 2016
IFP, Bejing 2015
Hanoi Girl, 2015
The astrologer, Bengalore 2015 (Art Bengaluru 2015)
Model,Beijing 2015
Art Bengaluru 2015
Institut For Provocation, Beijing 2015
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Endless Portraits, portraits vidéographiques génératifs
Poursuivant la recherche menée dans les vidéographies aléatoires, Endless Portraits est une série de portraits en mouvement filmés à travers le monde (Séoul, Sicile, Bangalore, New York ...). Présentés sur de grand moniteurs verticaux, ces portraits d'un nouveau genre explorent la dilatation du temps vidéographique.
Ils n'ont ni début ni fin et rejouent à l'infini, selon une écriture générative, les quelques secondes de film dont ils sont constitués.
fiche technique : 1 ordinateur, 1 écran vertical (40 pouces ou plus)
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Texte de Jean-Paul Manganaro, octobre 2016
Endless portraits. Portraits sans fin. Mais aussi sans commencement, faudrait-il dire, pour mieux saisir que l’expression « sans fin » renvoie à l’intemporalité, à une création sur l’intemporel situé dans des espaces. Nicolas Clauss inscrit sa démarche dans le plus pur classicisme : si le grand modèle du genre demeure, contre vents et marées, la Joconde, on retrouve ici la fixité légendaire d’un regard troublant. On cherche toujours un point d’échappement face au regard figé qui ne nous lâche pas et qui se constitue en immuabilité, tantôt légère, tantôt grave ; mais force nous est de déclarer notre impuissance face à ce regard qui reste dominateur. Qu’est-ce qui change la donne dans ces « portraits sans fin » ? C’est une vibration intérieure du sujet que la caméra-vidéo essaie de capter et qui en fait une histoire individuelle, avec l’entassement de ses traces, de ses dérives : ainsi Wayne à New-York, Eva en Sicile, Model ou Mother and Child à Beijing, portent les marques d’une histoire secrète qui ne sera pas révélée au-delà de ce que l’on peut y voir et de ce qu’il est donné à l’imaginaire de chacun de formuler, d’exprimer, de recréer. C’est cela que Nicolas Clauss appelle l’« aléatoire » du personnage et de la proposition ; c’est l’hésitation, ou plutôt le frémissement que l’image dégage dans la constance de son tremblement : et pourtant ce n’est pas vraiment elle qui frémit, mais le paysage qui tout autour lui fait décor. C’est inscrire sa « petite » histoire dans l’arrière-plan qui bouge dans le même « infini » qu’est l’ordinaire du quotidien en souffrance de devenir Histoire, sans que cela puisse aboutir. Il n’y a plus, du coup, que le murmure de l’évènementiel qui accompagne le balancement du « reste » et essaie, avec douceur et tendresse, d’accompagner l’image dans un devenir qui ne lui appartient pas en propre : un « devenir sculpture » se trace, un tutto-tondo de sculpture, comme si la vidéo pouvait l’arracher à son ancien statut de peinture et l’amener vers une nature nouvelle à laquelle elle n’aurait jamais songé, qu’elle n’aurait su prévoir. C’est dans cette nouvelle épaisseur qu’il faut encadrer le travail délicat et minutieux que nous propose Nicolas Clauss.
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Extrait du texte de Julie Cailler pour Point contemporain
"Le portrait se déploie à l’écran, il rejoue sans cesse une immuabilité qui n’est qu’illusion. Quelque chose varie indiciblement, quasi imperceptiblement et se meut en un infime ondoiement. Toujours autre mais ressemblant, ce portrait laisse nos sens douter de ce qu’ils perçoivent.
Quelque chose tangue à l’image, cette mèche de cheveux, les feuilles de cet arbre, un passant dans le paysage…
À l’origine, trois secondes à peine. Trois secondes de matière filmée mais modelée par la matrice d’un ordinateur livrent une œuvre générative et sans fin que l’artiste nomme vidéographie aléatoire et dans laquelle les images s’écrivent, se réécrivent dans une chorégraphie libre et indolente. Le temps à l’œuvre s’étire, se suspend, se retire, se distend, vit, reprend son souffle, respire en une douce arythmie, pourtant il n’est ni continu, ni linéaire, il est multiple et les substances de sa pluralité s’interpénètrent. Travaillées par le nombre, composées par l’algorithme, les images sont une partition indéfinie et onirique qu’aucune « réalité » du temps ne façonne. Nicolas Clauss explore dans ses œuvres la plasticité du temps et de l’image filmique, laissant volontairement cette plasticité lui échapper, laissant la rencontre résister à l’instant, traverser les durées, fasciner les regards."
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Texte de Matthias Youchenko, extrait de « L’image mobile de l’éternité » autour du travail de Nicolas Clauss
... "Dans les portraits sans fin de Nicolas Clauss, nous retrouvons cette absence de fin qui tout à la fois fait le visage, l’œuvre et le temps. Le visage que l’on voit est pris dans la boucle ouverte du programme, c’est-à-dire délivré de sa temporalité naturelle. Littéralement, il flotte sous nos yeux, ne pouvant plus s’amarrer au temps-espace qui était le sien. C’est toute une herméneutique du visage qui peut alors voir le jour. Si l’herméneutique est la science de ce qui fait signe pour nous lorsqu’une chose signifie, nous pouvons dire que nous disposons d’une telle science pour lire sur les lignes et entre les lignes d’un visage qui nous fait face. Ce qui nous aide c’est la connaissance du contexte dans lequel l’expression se trouve plongée ainsi que la relation que nous entretenons avec le visage qui surgit. Le propre cependant de cette herméneutique quotidienne, qui pourrait être la première et modèle pour toute autre, est sa capacité à être une interprétation perpétuellement ouverte à la rectification que les traits du visage proposent à l’expression en général. Le visage est un texte qui se modèle et se rectifie sans fin. Si nous savions lire dans la vie comme nous avons appris à lire sur les visages, nul doute que nous serions tous égyptologues. Il y a bien des lignes dans un visage mais elles sont secondes par rapport à ce qui se joue entre ces lignes dans l’expression. Mais ici le visage plane, il est comme libéré de l’expression mais il exprime tout de même mais quoi ? Non pas ceci ou cela, mais le jeu pur des lignes qui se recomposent toutes seules. Le portrait prend alors la douceur étrange d’une présence qui n’est plus de ce monde. Flamme parmi les flammes, un visage-durée, les signes suspendus de toute signification, comme un suspend du sens qui en assurerait le suspens ou l’imminence à jamais différée. Un nouvel animal dont la vie répondrait à de nouvelles exigences et à un nouveau milieu : un magnifique animal du devenir ou un être d’une durée pure et éternelle formé par la passation dans l’image d’un atome de l’existant initial. "
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Endless Portraits is a series of portraits in motion filmed around the world. Presented on large vertical monitors, these are portraits of a new genre exploring the extension of images through time - eternally expanding moments. They have neither beginning nor end and replay indefinitely, according to a generative writing, consisting only of a few seconds of film.
1 computer, 1 vertical monitor (40 inches or more)
https://vimeo.com/album/4462886
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Exhibitions :
2022
-Mucem
2021
-Fort Saint-André, Centre des monuments nationaux
2017
-MAMBO, Bogota
-Museo de Antioquia, Medellin
-Le CentQuatre, Paris
2016
-Millenium Museum, Beijing
-Les Quinconces, Le Mans
2015
-Photophore, Tremblay-en-France
-Art Bengaluru- Bangalore, India
-Institut for Provocation ,Beijing
-Changjiang Biennale, Chongqing
2014
-Festival Actoral, Marseille
Presse :
2017
-The girl from Hanoï, Nicolas Clauss, une poétique de la rencontre - Point Contemporain
- Endless Portraits, une exposition qui métamorphose la photo - France Info/Culturebox
- L’art de dé-peindre le monde - Turbulences Vidéo
- Nicolas Clauss - Wall Street International Magazine
- Arrêt sur image - Expo in the City
- Vertiges du mouvement - Le Figaro
2016.
- Nicolas Clauss - Endless portraits - ParisVoice
- Portraits sans fin de Nicolas Clauss au CentQuatre - Mediapart - Le club
- Endless portraits - Sortir à Paris
- Nicolas Clauss - Endless portraits - ParisArt
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Vidéos :
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