FingerPrints - 25/02/2009 Nicolas Clauss Je ne sais pas par où commencer, parce qu'on a là affaire à une forme d'art neuve employant l'informatique comme support d'expression premier et exclusif, une fusion interactive sonore et visuelle, abstraite et violente dégoulinant sur un passé qui la fascine et qu'elle ravive condensé depuis les fresques de Botticelli aux séquences cultes d'Hitchcock. Perverse parfois, puisque Janet Leigh justement, codifiée et séquencée dans Shower, une exploration de la scène du meurtre de Psychose, y miaule plutôt que n'y hurle et avilit ainsi son statut de victime à celui d'objet de fantasme, le même qu'Alfred déshabillait, mouillait comme pour évoquer la moiteur, puis pénaîtrait et éliminait, invisible, énervé d'être interdit d'accès au concept final de la blonde nue. J'aurais tellement à dire sur ses pièces, sur Dead Fish par exemple qui a volé trente minutes de ma matinée en m'invitant à jouer à Dieu, un dieu façon Weerasethakul ou Lynch (ou Castelluci, hum) qui apprécierait Phillip Glass et Brian Eno, mort et illusoire, faible, capable de tout voir mais pas d'influencer au delà de l'action. L'expérience baigne dans le post-moderne, elle est trouble et vaine ; cliquez, ressentez.
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