Des enfants issus de l'immigration parlent d'eux, de leurs racines,
de pays lointains ou proches, qu'ils ont connus ou pas. Vécu
ou souvenirs transmis. Peu importe, la parole se donne à
voir.
Les sons, la peinture, des signes, des images filmées sont
chorégraphiés dans une sarabande tantôt joyeuse,
tantôt tendue d'inquiétude et de questions.
Il est question de différence, de racisme...
Ici, le virtuel n'est pas creux, l'interactivité ne se
contente pas de nous amuser. Et l'on se surprend à l'oublier,
un instant, à retarder le clic, parce que des enfants parlent
et que leur innocence nous renvoie à la réalité
du monde qui est le nôtre.
Et l'interactivité devient essentielle, fondatrice car
elle redevient un lieu d'échange. Elle nous rappelle que
nous, utilisateurs, joueurs, rêveurs, sommes partie prenante.
La beauté du monde n'appartient pas qu'à l'artiste,
ne se cache pas seulement dans l'innocence inquiète de
l'enfance. Elle est aussi dans notre capacité de regard,
d'interrogation et de compréhension.
Olivier Falkowski, octobre 2003
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